Formation du gouvernement : Antoine Gizenga entame ses consultationsKinshasa, 02/01/2007 / Politique
Ce mardi 2 janvier 2007, le Premier ministre Antoine Gizenga nommé par le Chef de l’Etat entame des consultations pour la formation du gouvernement que le Président Kabila veut représentatif. Avant de s’envoler pour Lubumbashi où il est arrivé dimanche dernier, le président de la République Joseph Kabila a signé samedi 30 décembre 2006, l’ordonnance n°06/00l du 30 décembre 2006, portant nomination du Premier ministre, Chef du gouvernement en la personne de M. Antoine Gizenga Fundji, Secrétaire Général du Parti Lumumbiste Unifié (PALU), une formation politique alliée à l’AMP (Alliance de la Majorité Présidentielle), plate-forme qui a soutenu la candidature du président Joseph Kabila à la magistrature suprême au second tour de la présidentielle 2006.Ce mardi 2 janvier 2007, le Premier ministre entame des consultations pour la formation du gouvernement que le président Kabila veut représentatif et constitué des hommes intègres. Déjà le dimanche 31 décembre, soit 24 heures seulement après sa nomination, le Premier ministre Antoine Gizenga a tenu une conférence de presse en sa résidence de Limete. Dans son message, il s’est engagé à s’atteler pour la formation du gouvernement dans les meilleurs délais.Le Premier ministre a rappelé qu’il a été nommé informateur le 19 décembre dernier. Et qu’après avoir terminé sa mission, il a remis son rapport au chef de l’Etat. Il vient d’être nommé Premier ministre, formateur du gouvernement. « Je vais m’acquitter de ce travail, et nous allons faire de notre mieux pour que cela aille vite », a-t-il déclaré. Kabila ne s’est pas limité à rendre publique sa nomination. Il le lui a notifié par écrit.Qui est Antoine Gizenga ?Agé de 81 ans, Antoine Gizenga Fundji est originaire de la province du Bandundu. Il est marié à Anne Mbuba et père de quatre enfants. Considéré comme l’un des pères de l’indépendance congolaise, il devient chef du Parti Solidaire Africain (PSA), en 1959. Il est ensuite élu député, devient par ce fait vice-premier ministre dans le gouvernement Lumumba. Il dirige alors à Kisangani le gouvernement de la République populaire du Congo, une rébellion d’après le coup de force de Mobutu de septembre 1960.A l’issue du conclave de Lovanium en août 1961, il est nommé vice-premier ministre dans le gouvernement de Cyrille Adoula. Destitué quelques temps après, il est emprisonné jusqu’en 1964 sur l’île Bula Mbemba à l’embouchure du fleuve Congo. Libéré par le premier ministre Moïse Tshombe en juillet 1964, il crée le Parti lumumbiste unifié (Palu), dont il est élu secrétaire général. Arrêté de nouveau, il est en résidence surveillée pendant 14 mois jusqu’au coup d’Etat du 24 novembre 1965.A la prise du pouvoir par Mobutu Sese Seko dans les années 65, Antoine Gizenga se réfugie tour à tour à Moscou, en Angola et au Congo-Brazzaville. Il restera ainsi opposant au régime de Mobutu. En 1990, Antoine Gizenga met fin à son exil et rentre au pays où il milite au sein de l’opposition. Pendant toute la période de la transition Mobutu, il ne fait partie d’aucun gouvernement. Il participe au dialogue intercongolais et ses lieutenants siègent au parlement de transition issu de ce dialogue, se démarquant ainsi de l’autre opposant Etienne Tshisekedi dans le processus électoral.Il se porte candidat à l’élection présidentielle. Le secrétaire général du Palu est battu au premier tour du scrutin. Mais il occupe la 3ème position après Joseph Kabila et Jean-Pierre Bemba. Son score de 13% de voix réalisé au premier tour et ses 34 députés nationaux élus attirent Kabila. Les deux hommes signent une alliance. C’est cette alliance qui vient de porter Gizenga aujourd’hui à la primature.Sur le plan professionnel, le nouveau Premier ministre a débuté ses études au petit séminaire de Kinzambi au Bandundu. Jusqu’en 1947, il étudie la philosophie thomiste au grand séminaire de Mayidi dans le Bas-Congo. Fonctionnaire à la Banque du Congo belge, il travaille ensuite à la sûreté coloniale à Léopoldville. Antoine Gizenga embrasse la profession d’enseignant avant de s’engager dans la vie politique.(Yes)Déo Mulima Kampuku/La Référence Plus
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